Titre :
Nos (grands)-parents et la Seconde guerre
|
|
|
Bonjour, c’est Elise du site de généalogie Auprès de nos Racines.
La Seconde Guerre Mondiale est une guerre que l’on connait bien.
Elle est assez proche dans le temps, et nous avons généralement côtoyé ceux qui l’ont vécu : nos parents, nos grands-parents, et éventuellement nos arrière-grands-parents.
Le plus souvent, nous connaissons bien les grandes lignes de leurs parcours, ainsi que des anecdotes précises : par exemple, des moments où ils ont risqué leur vie.
Ces anecdotes sont bien sûr les choses les plus importantes. Ce sont les choses qui les auront le plus marqués, et qu’ils auront voulu que l’on retienne de leur vie durant la guerre.
Cependant, on connait généralement assez peu le reste de leur parcours.
Par exemple, je sais que plusieurs de mes arrière-grands-parents ont quitté leur région pour rejoindre la France Libre.
Mais je ne sais pas exactement à quelles dates ils sont partis, dans quelles villes précises ils se sont rendus, ce qu’ils ont fait sur place, etc.
De même, je sais que mon grand-père maternel est parti travailler en Allemagne dans le cadre du S.T.O. (Service du Travail Obligatoire), mais je ne connais ni tous les lieux précis où il a travaillé, ni ce qu’il y a fait.
De nombreux généalogistes souhaitent retracer le parcours de leur famille durant la Seconde Guerre Mondiale.
Mais généralement, ce n’est pas si facile, et cela pour deux raisons.
La première est la grande diversité des parcours vécus par nos "ancêtres".
En effet, durant la Seconde Guerre Mondiale, la mobilisation des soldats n’a duré que jusqu’à l’Armistice du 22 juin 1940.
Après cela, les hommes ont pu suivre des parcours très variés :
• certains sont restés prisonniers dans des Stalags en Allemagne
• certains ont été envoyés en Allemagne dans le cadre du S.T.O.
• certains sont entrés dans la Résistance
• ceux qui étaient militaires de carrière sont restés mobilisés dans leur régiment
• ceux qui vivaient dans les régions annexées ont pu être enrôlés de force dans l’Armée Allemande, ou encore, ont pu fuir vers la France Libre pour éviter d’être enrôlés
• etc.
Et bien sûr, les civils ont vécu des choses très différentes, selon la zone où ils vivaient : zone occupée, zone annexée, ou zone libre.
La situation est donc beaucoup plus complexe que pour la Première Guerre Mondiale, où la plupart des hommes mobilisés avaient servi dans l’armée durant la totalité du conflit.
La deuxième raison est l’accès difficile aux archives de la Seconde Guerre Mondiale.
En effet :
• les inventaires de certaines archives ne sont pas encore publiés : on ne sait donc pas précisément ce qu’il est possible de retrouver,
• certaines archives ne sont pas encore communicables,
• et même lorsqu’elles le sont, il n’est en général pas possible de les consulter en ligne.
Par ailleurs, certaines archives ne sont pas conservées en France. Par exemple, pour retrouver les parcours de tous les hommes envoyés au S.T.O., il faudrait pouvoir consulter les archives allemandes des camps de travail.
Là encore, les recherches sont plus complexes que pour la Première Guerre Mondiale, pour laquelle la grande majorité des archives sont aujourd’hui numérisées et accessibles en ligne.
Tout ceci fait que, à l’heure actuelle, les recherches sur la Seconde Guerre Mondiale sont encore bien difficiles.
Néanmoins, de plus en plus d’archives commencent à être numérisées et mises à disposition en ligne.
Par exemple, le site Mémoire des Hommes propose différentes bases de données sur :
• les militaires et les conscrits décédés pendant la Seconde Guerre Mondiale,
• les militaires des forces aériennes françaises libres,
• les militaires alsaciens-mosellans engagés de force dans l’armée allemande,
• les médaillés de la résistance française,
• les déportés-résistants revenus de déportation,
• etc.
De son côté, le Service Historique de la Défense a commencé à mettre en ligne de nombreux inventaires concernant les acteurs et victimes de la Seconde Guerre Mondiale, notamment les dossiers de résistants.
Le site MémorialGenWeb propose des bases de données pour retrouver un déporté de 39-45, ainsi que retrouver un soldat (ou un résistant) décédé lors du conflit.
Le site Arolsen propose des archives sur les victimes civiles du régime nazi : les prisonniers de guerre astreints aux travaux forcés, les hommes envoyés au S.T.O, les détenus des camps de concentration, les personnes déplacées, etc.
La Croix-Rouge propose un service pour retrouver des renseignements sur un prisonnier de la Seconde Guerre mondiale. (Remarque : les demandes de recherche ne sont ouvertes que quelques jours par an. La prochaine date est le 22 mai).
Enfin, il est possible de retrouver des informations sur le site Gallica, notamment des listes de soldats prisonniers en Allemagne.
Au cours des années à venir, nous devrions donc pouvoir retrouver de plus en plus d’informations sur nos familles, et ainsi, pouvoir reconstituer leur parcours durant la guerre.
A bientôt,
Elise
|
| |