Un hommage a été rendu ce matin à Yolande Bouin, disparue prématurément à l'âge de 63 ans. D'abord à Quimper où sa famille, ses amis et compagnons de lutte étaient réunis. On notait la présence d'élus douarnenistes et notamment celle de la maire de la cité portuaire, Jocelyne Pointevin qui, bien que d'un bord différent, a tenu à s'associer à cette cérémonie. Un repas a suivi aux halles de Douarnenez. Douarnenez où Yolande était en effet conseillère municipale d'opposition. C'est durant la convention Climat qu'elle s'est révélée une redoutable débatteuse pétrie de convictions en apostrophant vertement Emmanuel Macron. Elle avait été candidate LFI aux Régionales puis aux Législatives où elle était arrivée en tête dans sa ville d'adoption. Née à la Croix-de-Pierre, à Rouen, Yoyo, comme on la surnommait, avait très vite quitté le giron familial pour vivre un temps en Italie. C'est en 1995 qu'elle est arrivée à Quimper puis à Douarnenez avec pour métier celui de tapissière d'ameublement. Là, au festival des Minorités, nous nous sommes découverts des copains d'enfance communs. Si elle a adopté et même défendu la culture bretonne, elle n'a jamais oublié ses racines normandes et le glossaire de ce site lui doit foule d'expressions. Comme "Y crassine..." Oui, aujourd'hui il pleut dans nos cœurs, Yoyo. Mais on t'oubliera jamais la bézote.
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